mercredi 28 mars 2018

EMISSION VERSUS, sur VERS LES CONFINS, 26 mars 2018 (RTS-Espace 2)

Radio Télévision Suisse - Espace 2, émission Versus

C'est un élan, une aspiration. Un souffle qui mène vers. Vers l'ailleurs, vers l'intérieur. David Collin se promène, voyage et dérive, un carnet à la main. Ecrivain, journaliste, il est tout entier tendu vers cet instant où le dedans et le dehors se confondent, où le sens surgit soudain, dans une étincelle née du frottement de sa rétine sur un horizon. Il rassemble et adapte ici ses textes parus ailleurs. Et tout fait sens.

Par Linn Levy
Lectures : Frank Semelet
A lire : David Collin " Vers les confins ", postface de Claude Chambard, Editions Hippocampe, 2018.

LIEN VERS l'EMISSION

mardi 27 mars 2018

HOMMAGE à ELLA MAILLART

En mémoire d'Ella Maillart (20 février 1903-27 mars 1997) dont je n'ai que très brièvement croisée le regard, peu avant sa mort, et plus tard, dans un instant, dans une image, dans le regard d'un vieux ouïgour, sur un marché traditionnel de Khotan, au sud du désert du Taklamakan (Xinjiang, Chine). 
"Il s’est passé quelque chose d’inouï, je me suis senti perdu, et c’est ainsi que le voyage a commencé. A partir d’un point zéro, quand il n’y avait plus ni repère ni chemin. On ne déambule plus sur les traces de, vers ceci ou cela, c’est le monde qui passe autour de soi, qui nous traverse de part en part. Au Marché du lointain, dans la chaleur d’un début d’après-midi, j’ai manqué perdre l’équilibre.
On devrait marquer cet instant comme un lieu, dessiner un caractère sur le sable. Passé / présent. Un ailleurs intérieur, sans lieu défini, l’instant miraculeux où l’espace de rien du tout, restant à l’écart, je me suis senti au plus proche du lieu, de ceux qui l’avaient foulé. En « passant inaperçu » j’ai ressenti une proximité. Et, en ce lieu extrêmement condensé du voyage, j’eus le sentiment, comme jamais de m’approcher d’une résonnance, d’une épaisseur impalpable, d’une densité d’être, d’une vie qu’Ella Maillart savait percevoir sous le nom de « vie immédiate » ou ce qui ne peut être saisi."
David Collin, "Vers les confins", postface de Claude Chambard, Editions Hippocampe, 2018.




Photos : Ella Maillart (Cf. ellamaillart.ch/Musée de l'Elysée Lausanne)

dimanche 25 mars 2018

ARTICLE Vers les confins, Le Courrier, 16 mars 2018

D'UN PAYS LOINTAIN 

"Ecrire est un voyage dont on ne connait pas avec certitude le commencement", note David Collin. Et, un peu plus loin : "Le voyage nous invite à un déplacement de soi, qui en retour permet de se déplacer "en soi", et de retrouver cet inconnu dont nous avions oublié l'existence." 'Vers les confins' se situe dans cette tension entre géographie intime et espaces bien réels, intériorité et confrontation au monde : le voyage comme l'écriture invitent à arpenter des territoires, à dépasser des frontières, à transgresser, peut-être, certaines limites - de soi comme du réel. 

Sous-titré "Voyage, dérives, épiphanies", le recueil rassemble une quinzaine de récits publiés dans des revues et des ouvrages collectifs. On suit David Collin de l'Inde à la Chine, de l'Espagne au Rwanda, l'auteur entrelaçant dans un dialogue fécond souvenirs marquants et réflexions. Ses déambulations sont en effet prétextes à méditations, quand une rencontre, un paysage ou un choc se répercutent durablement en lui. On y croise ainsi des villes étonnantes et des géographies rêvées, les fantômes de l'histoire et les auteurs aimés - la littérature n'est-elle pas un autre ailleurs ? Nicolas Bouvier y côtoie Ernest MignatteVictor Segalen fait écho à Enrique Vila-Matas, et Borges à Rousseau, autre rêveur solitaire. 
La Route éveille, révèle, "Vers les confins" est placé sous le signe des épiphanies, ces "illuminations profanes" dont parlait Walter Benjamin : soudain "il se passe quelque chose, et l'écriture en retrouve l'épaisseur (...), cherche un langage pour dire, nommer les faits". Dans "Marché lointain", David Collin raconte précisément un de ces moments de grâce, quelques secondes suspendues dans le silence et l'immobilité : le monde s'arrête soudain, trajectoires physiques et intérieures se confondent. "Ivresse, perte d'équilibre", note-t-il. Ce point zéro est celui d'un basculement. Le périple n'est pas seulement horizontal : au-delà du récit de voyage et de ses péripéties très concrètes et pleines de vie, David Collin explore aussi bien les espaces du dedans, une verticalité reçue comme un cadeau." (Anne Pitteloud, Le Courrier, 16 mars 2018).

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DE UN PAIS LEJANO

"Escribir es un viaje del que no se conoce con certeza el comienzo", señala David Collin, y un poco más adelante: "El viaje invita a desplazarnos dentro de nosotros mismos y a reencontrarnos con ese desconocido de quien habíamos olvidado la existencia. "Hacia los confines" se sitúa en una tensión entre la geografía íntima y los espacios reales, entre la interioridad y la confrontación con el mundo. Tanto el viaje como la escritura invitan a recorrer territorios, a cruzar fronteras, a transgredir quizá ciertos límites, los propios y los reales.

Subtitulado "Viajes, derivas y epifanías", el libro reúne unos quince relatos publicados en revistas y obras colectivas. Seguimos a David Collin. desde la India a la China, desde España a Ruanda. En un diálogo fecundo, el autor entrelaza recuerdos memorables y reflexiones. Sus deambulaciones son, en realidad, pretextos para meditaciones, cada vez que un encuentro, un paisaje o un choque, le dejan una impresión durable. Así se atraviesan ciudades sorprendentes y geografías de ensueño, los fantasmas de la historia y los autores admirados, no es acaso la literatura otro tipo de lugar lejano? Nicolás Bouvier se codea con Ernest Mignatte, Victor Segalen conversa con Enrique Vila-Matas, y Borges, con Rousseau, otro soñador solitario.

La ruta despierta, pone de manifiesto. "Hacia los confines" gira en torno a las epifanías, esas "iluminaciones profanas" de las que hablaba Walter Benjamin. De pronto "algo sucede y la escritura recobra su espesor (...), busca un lenguaje para decir, para nombrar los hechos." David Collin cuenta precisamente uno de esos momentos de gracia, unos segundos suspendidos en el silencio y la inmovilidad: de repente el mundo se detiene, los trayectos físicos se confunden con los interiores. "Embriaguez, pérdida de equilibrio", constata David Collin. Ese punto cero es el de un cambio rotundo. El periplo no es solo horizontal, más allá del relato de viaje y de sus peripecias bien concretas y llenas de vida, David Collin explora también los espacios interiores, una verticalidad que es recibida como un regalo."

Anne Pitteloud, Le Courrier, Genève, 16 mars 2018. 
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(Traduction en espagnol avec Susana Nigro)
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REF : 
David Collin, "Hacia las confines / Viajes, derivas y epifanías", Hippocampe editorial (Lyon), 2018 ("Vers les Confins / voyages, dérives, épiphanies", postface Claude Chambard, Editions Hippocampe 2018). 
                             

vendredi 23 mars 2018

ARTICLE Vers les confins, La Liberté, 3 mars 2018.


CONFINS INTERIEURS : ARTICLE EN FRANCAIS, ANGLAIS, ESPAGNOL

About « Towards to the borders », my new book. Text by Thierry Raboud, « La Liberté » (newspaper, Fribourg, Switzerland), 3 mars 2018.

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Everything is in the subtitles, « Travel, drifts, epiphanies ». Where we sense fertile wanderings, the rolling of the landscape, fluctuations in meaning and the body as they encounter unusual maps. David Collin propels himself « Towards to the borders » in this elegant collection of about fifteen stories. An uncertain faraway land that the writer and radio... producer sets at the vanishing point of his writing, as if reaching towards this horizon where the self is entangled in the experience of elsewhere. Inner geographies, therefore, traced in these trans-Siberian, Shanghainese or Parisian adventures, rich in encounters, visions and reminiscences. Here, the Swiss French writer straddles time zones and continents, a poet on the look out for the "profane illuminations" of a Walter Benjamin, attentive to the unexpected, to what arises, to the déjà-vu that sometimes grazes the surface. Signals, coincidences, resonances are the materials, dark sometimes when surprised by emptiness, a fall, death. "I leave in search of what does not show itself, and maybe never existed", and we follow him willingly along these imaginary borders, this author who excels at turning writing into an itinerary, a journey into an effort to decipher the self.
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Translation : Renuka George - thanks
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Ref:
David Collin, « Vers les confins / voyages, dérivés, épiphanies », Hippocampe Publisher, 2018.
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LECTURA de "Vers les Confins" / "HACIA LOS CONFINES", Diario La Liberté (Suiza, Friburgo), Thierry Raboud, 3 mars 2018.
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"Todo está contenido en el subtítulo: “Viajes, derivas, epifanías”, en donde se adivinan deambulaciones fecundas, el movimiento del paisaje, los deslizamientos de significado y del cuerpo al antojo de cartografías extrañas. David Collin se proyecta “Hacia los confines”, a lo largo de los quince relatos que componen su libro. Una lejanía incierta que el escritor y hombre ...de radio, dispone en el punto de fuga de su escritura, como tendida hacia ese horizonte donde su ser más íntimo se mezcla con la experiencia de la tierra extranjera. Geografías interiores que van dibujando esas aventuras transsiberianas, shangaianas o parisinas, llenas de encuentros, visiones y reminiscencias. Una vez más, David Collin atraviesa los husos horarios y los continentes, vigilando con su ojo de poeta las “iluminaciones profanas” de un Walter Benjamin, atento a todo lo que va surgiendo, a los déjà vu que de vez en cuando afloran. Las señales, las coincidencias, las resonancias son la materia, a veces negra, cuando lo sorprenden el vacío, la caída o la muerte. “Voy en busca de lo que no se muestra, de lo que tal vez nunca haya existido”. Y lo seguimos con gusto, hacia esos confines imaginarios, a este escritor que logra convertir la escritura en itinerario y el viaje, en un desgarramiento interior."
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(traduction - merci - : Susana Nigro)
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REF:
David Collin, "Vers les confins / voyages, dérivés, épiphanies", Postface Claude Chambard, Hippocampe Editorial, 2018.

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LECTURE de "Vers les Confins", Thierry Raboud, La Liberté, 3 mars 2018.

"Tout est dans le sous-titre. "Voyages, dérives, épiphanies". Où l'on devine des errances fécondes, le roulement du paysage, les glissements du sens et du corps au gré d'insolites cartographies. David Collin se projette "Vers les confins" dans cet élégant recueil d'une quinzaine de récits. Un lointain incertain que l'homme de lettres et de radio dispose en point de fuite de son écriture, comme tendue vers cet horizon où le soi s'enchevêtre dans l'expérience de l'ailleurs. Géographies intérieures, donc, que dessinent ces aventures transsibériennes, shanghaïennes ou parisiennes, riches de rencontres, de visions et de réminiscences. L'auteur enjambe ici encore les fuseaux et les continents, guettant en poète les "illuminations profanes" d'un Walter Benjamin, attentif à l'inattendu, à ce qui surgit, au déjà-vu qui affleure parfois. Les signaux, les coïncidences, les résonnances sont sa matière, noire parfois lorsque c'est le vide, la chute, la mort qui surprend. "Je pars en recherche de ce qui ne se montre pas, et qui n'a peut-être jamais existé", et on le suit volontiers en ces confins imaginaires, lui qui excelle à faire de l'écriture un itinéraire, du voyage un déchiffrement du soi."
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REF  : David Collin, "Vers les confins / voyages, dérivés, épiphanies , Postface Claude Chambard, Editions Hippocampe, 2018.

VERS LES CONFINS en librairie

VERS LES CONFINS / voyages, dérives, épiphanies, est en librairie depuis plusieurs jours. Postface Claude Chambard, Hippocampe éditions, 2018.


En Suisse, le livre est présent dans les bonnes librairies en Suisse Romande. 
En France on le trouve :


à PARIS
 - Tschann
- Gallimard Raspail
- Jeu de Paume
- Librairie du Parc - Actes Sud (19ème)
- La Friche (11è)
- La Manoeuvre (11e)
- Folies d'encre Montreuil
- Atout livre (12è)
- L'Atelier (20e)
- La Petite Egypte (2è)
- La Halle St Pierre (18è)
- Le Merle moqueur (Bagolet, 20e)
- Millepages à Vincennes



et déjà quelques adresses en région :

- La Poterne à Bourges
- Librairie Tonnet à Pau
- Le Grain des Mots à Montpellier
- Les grandes largeurs à Arles
- La Machine à lire à Bordeaux
- La Bal des ardents à Lyon
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Bientôt à Marseille, Nice, Toulouse, Strasbourg.

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